La part de l'ombre # 02

J'ai planté dans le sol un chevron correspondant à ma hauteur. En suivant le déplacement du soleil durant une journée, j'ai tendu à intervalle régulier des fils, allant du haut du chevron au bout de son ombre portée au sol. Le soir, tous les fils tendus ont formé un volume que j'ai remplis de branches : ce volume est de l'ombre solide.
Le volume plein, ainsi obtenu, a la particularité de ne pas créé d'ombre car l'inclinaison de sa face concave est identique, de fait, à l'angle des rayons du soleil ( du moins, pendant la période d'équinoxe).
Ainsi, cette pièce se présente comme un piège à ombre : c'est la part de l'ombre cachée, inconnue.
Cet objet est orienté sur l'axe est-ouest avec une courbure au sol reprenant celle du soleil dans le ciel.

we are as one

Nous ne faisons qu'un est créé pour l'évènement « Fenêtre sur Combe Laval ».
Sur une carte, Combe Laval forme une virgule qui creuse le Vercors par son versant ouest. On nomme ce phénomène une reculée car le torrent coulant au bas creuse à reculons cette combe. Il en résulte une érosion importante. Les nombreux filets au-dessus des routes témoignent des chutes permanentes de pierres.
Mon installation vient ici en contrepoint de ce « travail » de la nature pour suspendre le temps, une pierre : mettre en relation dynamique ce qui nous relie.

peace on earth

Peace on earth a été créé lors du premier festival Land Art de Lubartów-Kozłówka dans le sud-est de la Pologne.

Dans le parc du musée de Zamoyskich, j'ai fermé un espace avec de la ficelle en nouant tout particulièrement un banc public. Dans cet espace de détente et de promenade, j'ai travaillé sur ce qui est de l'ordre de l'accessible et de l'inaccessible, du visible et de l'invisible, ce qui est du domaine public et ce qui est du domaine du privé ou de l'intime.

Peace on earth est un hommage à Coltrane.

Our beating hearts

Our Beating Hearts was created during a residence in Riglos, a small village in the department of Huesca in the Spanish Pre-Pyrenees. This residency is part of the hito program of the the european pepinieres for young artists.
Ten years ago, a fire devastated the region. The junipers did not survive. The trees stay in the countryside, naked, revealing their twisted architecture. From the raw materials of the territory (trees and pigments) that I rearranged, I wanted to create an imaginary of this territory that " come out of the ground".

Iceberg #02

N°2 of this series, Iceberg#02 has two angles coming out on either side of the Agnel pass, causing an enormous rectangular parallelepiped to be buried under the mountain.
My project is to install an incongruous element, disturbing the mountain vue
Iceberg#02, as its title indicates, shows that a tiny part of the work leaves the rest to the viewer's imagination. If the viewer doubts what he sees, that's a good sign. He then understands that everything he appreciates in this mountain landscape is cosa mental as well as the buried part of the iceberg.
Project realized as part of the SAN, sentier art nature, Art Nature Trail.

Submersion

Submersion et
Immersion forment un diptyque. Submersion est placé dans un arboretum. Il opère comme un positif de Immersion. Quarante et un troncs sont dressés formant un cube de trois mètres de côté. Au centre de ce cube, un autre, d’un mètre de côté, se crée par anamorphose avec les tubes d’inox qui entourent les troncs. Il se produit alors un trou de lumière au centre de l’œuvre.
Cette pièce a un fort aspect sculptural, elle donne l’échelle à l’arboretum. Elle opère comme l’aboutissement de la volonté de réifier la nature.

The shadow's part #01

« Dans l’œuvre qu’il a réalisé pour TECOMAH, Olivier de Sépibus, poursuit sa réflexion sur le visible en piègeant le regard, […]. En construisant dans un sous-bois, cette nouvelle oeuvre, […], il cherche à créer, selon ses propres termes, une sorte de trou dans la vision. Autrement dit, un effondrement du visible dans sa visibilité même puisque c’est de l’obscurité que doit sortir non la lumière mais une obscurité plus grande. Comme s’il fallait devenir aveugle à sa propre vision pour acquérir une lucidité accrue. »
Gilles A. Tiberghein, extrait du catalogue.

The Stone age

The Stone age was developed in relation with the " door to door " theme of the biennale. The work is located at the entrance of a forest. A path has been open to go through this door and walk towards the wood close by. As you walk through the door the two mirrors facing each other work as a flash as they’re invisible to start with. This flash is a threshold that marks the entrance into a world that’s both real and imaginary. If the walker takes a few steps back he will see a line going through the low stonewalls (see picture). In the same way, if he opens the little door on the cube’s façade he will see inside a space that will open infinitely. The Stone age is a reflection on time, geological, human, circular, instant and relative time.
To be in the middle of this work is to experience time.